Découverte. Jordy Weiss est rentré mercredi des États-Unis, où il est allé préparer pendant dix jours son combat pour la ceinture méditerranéenne, le 18 novembre. Il raconte.
Los Angeles et Las Vegas, un autre monde.
Mon grand pote Karim Aliliche se rendait pour un stage aux États-Unis. C’était l’occasion pour moi de l’accompagner. Je me suis payé le voyage, j’avais tellement envie de découvrir l’univers de la boxe Outre-Atlantique, pour voir si c’était aussi fantastique et génial qu’on me l’avait décrit.
Effectivement, tout est gigantesque là-bas, les salles d’entraînement sont trois fois plus grandes que chez nous, avec énormément de matériel mis à disposition. Les casinos où se déroulent les combats peuvent contenir 5 000 places. C’est un véritable spectacle, une boxe show-business. Il y a une vraie ferveur, une grande folie avec des lumières, de la musique à fond que l’on ne retrouve plus trop en France, sauf pour les gros combats, et encore.
Tout pour le punch
Là-bas, j’ai vécu boxe, mangé boxe, dormi boxe… J’ai mis les gants deux fois par jour, en tant que sparring-partner. J’ai été ravi de boxer face à de grands champions comme Jessie Magdaleno, Manny Pacquiao, Miguel Angel Cotto ou Shawn Porter, le champion du monde dans ma catégorie. Aux États-Unis, les coups sont beaucoup plus durs et font plus mal. C’est une tout autre boxe là-bas, où on mise tout sur le punch. Les crochets sont plus courts. On travaille souvent au corps à corps pour passer des petites touches rapides, qui sont plus efficaces.
Une belle rencontre
J’ai boxé dans le Mayweather Boxing Club, du nom du champion américain. Je n’ai pas eu la chance de le rencontrer, mais j’ai sympathisé avec son père. Il m’a offert une paire de gants et a insisté, à mon départ, pour que je revienne. Il me répétait ‘You will come-back’ ! Cela restera une superbe expérience personnelle, tant humainement que sportivement.
La ceinture méditerranéenne, le 18 novembre à Laval
Cette ceinture, c’est un peu la Coupe de l’UEFA, si on compare avec le foot. Mais c’est un combat important pour la suite. Lever ma première ceinture européenne à Laval serait une belle récompense pour moi et pour mes supporters. Je n’ai pas encore eu le temps d’étudier le palmarès de l’Espagnol Jonathan Valéro Cornago (1). S’il est là, c’est qu’il n’est pas trop mauvais.
Dès la semaine prochaine, je vais mettre les gants face à Maxime Beaussire sur Deauville, deux fois champions d’Europe EBU en 2015 et 2017. Puis je vais continuer à préparer mes 12 rounds de 3 minutes. Je serais prêt le jour J. Et après ce combat, je m’attaquerai au titre de champion de France des mi-moyens face à Yannick Dehez, en début d’année prochaine, j’espère.
Sollicité mais fidèle
Je sais que deux promoteurs me courtisent. J’ai pas mal de propositions, je suis invité pour un combat d’exhibition. Je vais peut-être aller en Angleterre. Quoiqu’il arrive, je resterai fidèle au Stade lavallois. C’est chez moi.
(1) Cornago est passé pro il y a 3 ans, compte 11 combats dont 9 victoires (3 KO) et 2 défaites (1 KO).
Source : https://www.ouest-france.fr/
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