Coupe de la Ligue. Weiss est en finale ce soir à Mont-de-Marsan contre Dehez, l’idole locale. Invaincu après 13 combats pros, le Lavallois peut s’ouvrir la porte d’un championnat de France.
Entretien.
Recueilli par Dominique FAURIE.
Jordy Weiss, 23 ans,
Stade lavallois
Ce combat, c’est le plus important de l’année ?
C’est mon objectif de la saison, oui. Je l’ai planifié depuis longtemps. Peut-être que même si je perds, j’aurai une chance en championnat de France. Mais je veux y arriver en challenger officiel, invaincu, et être champion de France invaincu. On dit que c’est dans la défaite qu’on apprend le plus, mais je n’ai pas envie d’apprendre tout de suite…
Vous êtes prêt ?
Prêt, oui. J’ai zappé les barbecues cet été, je n’ai pas chômé pendant les vacances. Après mon dernier combat, j’ai coupé 15 jours, et je suis reparti. Je me suis entraîné à Saint-Nazaire, Carentan, j’ai mis les gants avec Stan Salmon… Là je vais affronter un gaucher, je me suis préparé contre des gauchers, ça ne me gêne pas.
Qu’est-ce qui a changé chez vous dernièrement ?
Je n’ai qu’une victoire avant la limite en pros, mais je me suis mis à la musculation, deux fois par semaine. Je prends en punch, j’ai de plus en plus de puissance. Je suis plus posé sur mes jambes, je pense que je vais faire plus mal. Avec l’âge, tu mûris, tu frappes plus fort. Il y a des impacts sur lesquels ça m’impressionne.
Que savez-vous de votre adversaire, Yannick Dehez ?
C’est une petite star là-bas. Il a fait des combats durs, je sais que ce le sera aussi pour moi. C’est normal en finale. Je suis allé le voir boxer à Saint-Nazaire. Je ne l’ai pas trouvé explosif, il ne va pas hyper vite des bras. Mais il a un bon coup d’oeil, comme moi, il se déplace bien. Je pense que je vais plus vite, et que je pourrai faire la différence sur mes séries.
Cela va changer quoi, de le boxer chez lui ?
Je suis habitué à boxer à l’extérieur. J’ai dû y faire 6 de mes 13 combats pros. Mais c’est clair qu’il y aura son public. Que quand il va me toucher, même dans les gants, ça va crier, impressionner les juges. Si c’est serré, si c’est match nul, ils vont le mettre vainqueur. Pour gagner là-bas, il faudra faire une vraie différence. Lui faire la guerre. Je ne vais pas le lâcher.
Ce n’est pas votre style pourtant, « faire la guerre » ?
Non pas trop. Mais je m’adapte. Voilà, je suis préparé, il faudra mettre la marche avant. Je ne veux pas avoir de regret.
La suite idéale, ce serait quoi ?
Je reboxe le 29 à Laval, en gala. A priori, je serai invité à Tours en décembre. Mais on hésite à boxer contre moi. Je vois des gars que j’ai battus passer à la télé, moi non. Je me fais des adversaires qui ont 27, 30 combats. On hésite à m’appeler. Mais après, au printemps peut-être, il y a la perspective d’un championnat de France…
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